Comportements-Sonores s'engage dans de multiples projets, visuels ou sonores
         Ce site reflète nos complexités.
 
Madame Monsieur bonjour,
Vous trouverez ci-joint une notre explicative du projet Mu-saison2 que je  vous propose pour les Rencontres Internationales 2016.
Il s'agit d'une performance chorégraphique, pour une danseuse et un  dispositif interactif.  

Y sont joint  :
Un dossier de diffusion, ainsi qu'une fiche technique.
Une biographie-filmographie.

En espérant que vous prendrez plaisir à nous lire.
Bien cordialement,
Do Brunet, vidéaste


                                                                                                              
Lorsque Marinette Dozeville, chorégraphe, m’a proposé de coréaliser,  un
projet multimédia  pour sa nouvelle création, MU-Saison 2,  je n’ai pas hésité un instant.
Je gardais depuis longtemps un œil attentif à son travail .

J’ai été séduite par son sujet, et sa proposition de penser des images pour un corps support, images
qui traiteraient de la métamorphose et qui donneraient à voir un corps "retourné".
Il s’agissait d’un sujet piège,  et Il fallait impérativement éviter l’écueil du décoratif ou du tatouage.
C’est pourquoi  le suivi de mouvement sur un corps "mappé" s’est imposé comme le moyen
de faire accéder l’image vidéo dans sa crudité et sa rudesse, au statut de composant de la chair
même de la danseuse et non pas le reflet d’un imaginaire plaqué sur sa peau.

Au-delà même du dépeçage chorégraphique , la danseuse convoque  les tréfonds de son âme .
 J'ai souhaité que le spectateur le ressente.
Aussi dans la seconde partie de la performance,  l'espace est habité de nos projections mentales : images tout juste perceptibles, masses d'ombres tout à la fois enveloppantes et inquiétantes, qui hantent les murs sombres et le sol.
Ces images, invisibles pour une caméra sont par conséquent absentes de la vidéo qui vous est proposée.

Par le traitement des images, images-matière, images sensibles, le corps presque nu de la danseuse est dépecé.
Le résultat visé ne touche pas aux questions du tatouage, ni de la peinture de corps, ni même de la projection sur corps. Il s’agit dans ce projet que le corps lui même irradie sa crudité physiologique et ses émotions archaïques.
J’utilise des matières crues telles que de la viande, des grouillements bactériens, des images d’écorchés mais aussi le blanc blafard obtenu par la lumière blanche électrique (du sucre par ex.) travaillé en pulsation.
A la marge du plateau le  paysage d’ombre est réalisé à partir de liquides (huile, lait).

La mutation opérée par la projection des matières sur le corps de Marinette veut  renverser la vision que le spectateur se fait de l’humain et de son corps, en dehors des canons généralement admis.
Il s’agit de retourner la peau protectrice pour en apercevoir la face cachée et son contenu.
En réponse à la requête de Marinette d’approcher de l’incarné, de l’innomé et de la crudité corporelle.

L’image projetée n'est  pas toujours aux dimensions du corps, par instants elle le suit comme un halo,
pour aller, comme dans la danse, dans le sens d’un « mouvement-trace » d’une part, et d’autre part pour jouer de l’effet produit par l’alternance d’une image précisément aux contours du corps et d’une  image plus large. L’effet produit amène des changement de perspectives, comme s’il offrait au spectateur la possibilité de pouvoir « zoomer » par moment sur le corps.

Avec une écriture dramaturgique de l’image intimement liée à celle du spectacle, j’ai choisi:
D’une part la projection qui permet le suivi de la danseuse dans ses évolutions.
D’autre part et sur un second plan les images fantomatiques, masses d’ombres en mouvement enveloppant par instants la danseuse .
Ces paysages interagissent et accentuent la sauvagerie de la danse, de même sa fragilité .
                                                           «Nous sommes presque uniquement constitués de ténèbres" Jon Kalman Stefansson,

Le dispositif, unique  à ce jour  a vu le jour en Décembre 2014 , à Reims, au Centre Culturel Numérique St Exupéry.

Ce mapping sur corps est une première car il est réalisé pour un espace de 8ms X 6ms.
Dans cet espace la danseuse bouge librement, sans avoir à gérer ni ses déplacements ni sa vitesse d'exécution.
Elle est tout simplement libre de ses mouvements.
Nous sommes à 4images de latence, la plus basse jamais atteinte avec ce type de matériel.

Pascal Ruiz, a développé le système de suivi-restitution en temps réel.
Marc Piéra à donné vie à ce dispositif par la mise en place des interfaces et  la gestion du mapping.
Le dispositif est totalement autonome.

Dispositif technique /
Un  espace de  type théâtre
2 caméras infrarouges l'une pour capter les déplacements de la danseuse, l'autre pour capter sa forme.
1  vidéoprojecteur Full HD 3500 lumens de face pour la projection du masque sur la danseuse.
1 vidéoprojecteur 3000lumens,  pour les images sur le sol.
3  vidéoprojecteurs 3000lumens, pour des images sur les 3 murs.
un  ordinateur .           
Durée : 25minutes                                                                                                             le pdf du texte
  


 Bio Do Brunet pdf    




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pdf  Dossier Mu saison 2